Gruia Dufaut

BUCAREST HEBO: CHAQUE FOIS QUE JE VAIS AU RESTAURANT, JE DEMANDE LE BON FISCAL, PARCE QUE JE VEUX QUE L'ETAT ROUMAIN ENCAISSE SES TAXES

BUCAREST HEBO: CHAQUE FOIS QUE JE VAIS AU RESTAURANT, JE DEMANDE LE BON FISCAL, PARCE QUE JE VEUX QUE L'ETAT ROUMAIN ENCAISSE SES TAXES

Dernière mise à jour: 23 mars 2015

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Mme. Dana Gruia Dufaut est l'une des figures féminines marquantes de la profession d'avocat en droit des affaires en Roumanie. Née en Roumanie, mais éduquée en France, Dana Gruia Dufaut est revenue dans son pays d'origine dans les années '90, s'impliquant dès lors en sa qualité d'Avocat au Barreau de Paris, dans de nombreux projets juridiques.
En 2002, elle s'est inscrite au Barreau de Bucarest, en ouvrant le Cabinet d'avocats «Gruia Dufaut». En 2006, elle est devenue Chevalier de l'Ordre National de Mérite, une distinction qui lui a été remise par l'Ambassadeur de France en Roumanie.
Mme. Dana Gruia Dufaut nous fait part, dans une interview, de son expérience acquise dans le monde des affaires pendant ces 25 ans passés en Roumanie.


Reporter: Comment caractérisez-vous les relations économiques entre la Roumanie et la France?
Dana Gruia Dufaut: Elles sont bonnes. Elles ont été même très bonnes jusqu'à l'apparition de la crise. Entre les années 1991 et 2008 de grandes sociétés françaises, telles que Lafarge, Renault, Société Générale, ont investi en Roumanie... Ultérieurement, des petites et moyennes entreprises se sont également implantées dans ce pays.
38 des plus grandes entreprises du CAC 40 (la bourse française) ont déjà investi en Roumanie.
Je croix aussi qu'on peut faire plus - il manque seulement quelques grandes entreprises qu'on devrait faire venir ici et, bien-sûr, il y a beaucoup de PME qui pourraient venir pour une économie plus vigoureuse.


Reporter: Pouvez-vous nous fournir un chiffre relatif à la valeur des investissements français en Roumanie?
Dana Gruia Dufaut: Nous parlons d'environ 7 milliards d'Euros investis par les entreprises françaises jusqu'à présent en Roumanie.
La France est le 3ème ou le 4ème grand investisseur en Roumanie, selon qu'on prend ou non en considération les investissements faits par la France à travers les Pays Bas. Ce pays a une fiscalité intéressante, ce qui fait que certaines entreprises ont investi en Roumanie au travers de leurs entités situées aux Pays Bas. C'est par exemple le cas d'Orange Roumanie.


Reporter: Croyez-vous que le milieu d'affaires local est plus affecté par la crise économique que celui du cœur de l'Europe?
Dana Gruia Dufaut: De mon point de vue, non. En effet, je crois que c'est bien le contraire. L'année passée, la France a eu une croissance économique de 0,5%, tandis que la Roumanie a enregistré 3,5%. La crise a donc moins impacté la Roumanie ...
Il est vrai, cependant, que la Roumanie a eu ce pourcentage de croissance grâce à l'investissement du groupe Renault - Dacia (deux points) et à une bonne année agricole (1,5 points).
La situation en France n'est pas forcément très bonne, tandis que la Roumanie a plusieurs ressorts pour pouvoir continuer sa croissance.
L'économie roumaine peut être relancée en utilisant les fonds mis à sa disposition par l'Union Européenne. Des autoroutes restent à construire, il y a plein de villages perdus dans le pays qui ont besoin d'investissements... Ceausescu les avait tous électrifiés, mais pour le reste, comme le disait Daniel Daianu „nous sommes entrés dans l'Union Européenne avec les toilettes au fond de la cour".
La Roumanie doit retrouver des ressources et sortir de la situation difficile des dernières années, et je pense surtout aux problèmes administratifs, à la corruption... Il y a eu des entreprises françaises qui ont quitté la Roumanie en raison de ces difficultés, pas seulement des petites, mais aussi des grandes.
Tant que la planète Terre a été sur une courbe ascendante, la Roumanie a eu une croissance de 7% par an, car il s'agissait bien d'une tendance mondiale. Mais, une fois la crise arrivée, tous ses problèmes ont été ressentis de façon encore plus aigue, surtout parce que la Roumanie n'est pas toute seule, mais elle fait partie d'une communauté européenne elle-même en crise.


Reporter: Quelles sont les difficultés auxquelles se heurtent les entreprises françaises en Roumanie?
Dana Gruia Dufaut: Il y a un grand potentiel de croissance en Roumanie, mais une entreprise qui vient investir ici doit, avant tout, avoir une bonne situation financière chez elle.
Parmi les étrangers qui ont développé des affaires sur le marché local et ont eu de problèmes en Roumanie, cela était plutôt liée aux affaires de la société-mère; il faut avoir du souffle pour investir.
Il y a beaucoup de sociétés françaises qui participent aux marchés publics en Roumanie mais aussi beaucoup d'autres qui ont renoncé, à cause des commissions à payer.
Au mois de janvier, les représentants des grandes entreprises françaises ont participé à une réunion organisée au siège du Patronat Français à Paris, en présence de l'Ambassadeur de France en Roumanie et du Chef du Service économique. Le désir des entreprises françaises est bien évidemment de participer aux marchés publics en Roumanie et de déposer de nouveaux dossiers, mais les entreprises demandent de la transparence, des conditions correctes pour pouvoir exprimer leurs options d'expérience, de financement, etc.
L'élaboration d'un dossier en vue d'un marché public prend du temps et c'est pour cela que je ne sais pas si 2015 est l'année où nous serons prêts pour tout relancer.
Il faut aussi que l'administration locale soit modernisée et informatisée. Il est vrai que cela pourrait conduire à une diminution du nombre de fonctionnaires, qu'on pourrait se heurter à un problème social, mais cela doit être fait si on veut avancer.
A mon avis, la transparence de l'administration éliminerait y compris certains problèmes liés à la corruption, car la transparence enlèverait le pouvoir de certains fonctionnaires.


Reporter: Le système de santé et celui de l'éducation sont devenus des problèmes majeurs pour la Roumanie...
Dana Gruia Dufaut: Auparavant, ils étaient notre fierté, car le système d'enseignement était strict, sobre, très efficace.
Cependant, ce sont des domaines compétitifs même à présent. Par exemple, beaucoup de français étudient à Cluj et à Iasi, car les filières de médecine sont très bonnes. Mais cela n'apporte presque rien à la Roumanie. Les étrangers viennent ici, font leurs études et ensuite ils rentrent dans leurs pays.
Le problème du système médical est la mise à niveau des infrastructures. On n'a pas du tout investi dans les hôpitaux, ou en tout état de cause de manière insuffisante.
Il est vrai que le système sanitaire n'apporte pas de l'argent immédiatement, mais il fait partie du bien-être de la population et si la situation s'améliorerait cela pourrait aider le système à regagner la confiance des citoyens.


Reporter: Quelles sont les domaines d'intérêt en Roumanie pour les investisseurs français?
Dana Gruia Dufaut: Les télécommunications, l'infrastructure, le domaine agroalimentaire...
Il y a de nombreuses entreprises françaises dans le domaine agroalimentaire, comme par exemple Danone, d'autres qui réalisent leurs activités dans des domaines connexes à l'agriculture -semences, machines agricoles - et nous avons aussi des agriculteurs français travaillant les terres en Roumanie. Ces derniers sont venus investir en Roumanie, parce que le marché français est devenu cher et fermé.
Les grands groupes étrangers ont réussi à s'installer plus facilement en Roumanie, parce qu'ils ont ouvert des filiales ou créé des sociétés et ont envoyé sur place quelques expatriés pour surveiller les opérations jusqu'au lancement de leurs affaires. Ultérieurement; ils ont formé des roumains et peu à peu ceux-ci ont repris la direction desdites sociétés.
La difficulté pour les PME qui pourraient venir en Roumanie tient également au fait que le petit entrepreneur doit être présent tout le temps pour surveiller et gérer son affaire et pendant qu'il est là, il n'est pas de l'autre côté ...


Reporter: Comment caractérisez-vous le développement de l'entreprenariat en Roumanie, surtout l'entreprenariat féminin ?
Dana Gruia Dufaut: Je dis que cela va bien. A mon avis, en Roumanie les femmes chefs d'entreprises sont très bien perçues, grâce au fait que pendant le régime communiste la femme qui travaillait n'était pas déconsidérée, mais bien au contraire elle était appréciée. Nous avons des femmes ingénieur, des femmes chefs de chantier, des femmes manager, des femmes conducteur de tramway.
En Roumanie, elles travaillent au coude à coude avec les hommes, tandis qu'en France on voit encore des professions où cela n'arrive pas.
Lorsque je suis revenue en Roumanie, en comparant l'administration française avec l'administration roumaine ou les sociétés françaises avec les sociétés roumaines, j'ai constaté que, par rapport à la France, en Roumanie il y avait plus de femmes dans des positions de direction.
Je dirais cependant que les femmes roumaines ont perdu un peu de terrain ces 25 dernières années, dans le sens que la société roumaine traditionnelle - qui est un peu machiste - s'est retournée un peu contre les femmes.
Nous avons cependant la chance de pouvoir travailler correctement en Roumanie et il faut lutter pour cette cause.


Reporter: La Roumanie a-t-elle du potentiel de développement?
Dana Gruia Dufaut: Oui, un potentiel extraordinaire. Au niveau de l'Europe de l'Est, la Roumanie peut se comparer avec la Pologne, par rapport à laquelle elle est encore loin, parce qu'elle a pris du retard dans l'achèvement des réformes. A présent, cette situation peut lui être bénéfique.
La Roumanie est maintenant membre de l'OTAN et de l'Union Européenne et je croix qu'il existe un potentiel énorme de croissance et de développement.


Reporter: Croyez-vous qu'il est possible que l'Union Européenne s'écroule?
Dana Gruia Dufaut: Je ne le croix pas. Certains en rêvent ou ont construit leurs campagnes électorales autour de ce thème. Mais, l'Union Européenne se rend compte des avantages politiques qu'elle a, qu'elle est une force dans le monde. Il est vrai cependant qu'il n'existe pas toujours une unité au niveau économique et financier au sein de l'UE, mais en ce qui concerne la législation avec le droit européen une certaine uniformisation commence à exister.
On voit un fédéralisme qui commence à poindre et tout le monde se rend compte que c'est une grande différence entre être tout seul ou être 28.


Reporter: Comment évaluez-vous la législation et la fiscalité en Roumanie par rapport à la France?
Dana Gruia Dufaut: La fiscalité est très bonne. Lorsque j'entends certains se plaindre des impôts et des taxes payés en Roumanie, j'ai envie de les envoyer en France où ceux-ci sont très élevés...
Ici, on a un impôt de 16% sur le revenu, un impôt de 16% sur les sociétés, la TVA c'est vrai, elle est à un niveau un peu trop élevé - un taux de 19 - 20% serait plus supportable. Les charges patronales sont aussi élevés, mais il faut regarder le tout dans son ensemble.
Le problème de la Roumanie est la collecte de ces taxes et impôts.
Chaque fois que je vais au restaurant je demande le bon fiscal, parce que je veux que l'Etat roumain encaisse ses taxes. Si l'Etat ne réussit pas à recouvrer son argent, nous allons retourner à des impôts de 40% ou nous risquons de nous confronter à de nouveaux impôts.
Les sociétés étrangères qui viennent investir en Roumanie considèrent que la Roumanie est un pays intéressant du point de vue fiscal.
Par contre, effectivement, l'instabilité législative est un problème qui peut, cependant, être résolu.


Reporter: Qu'est-ce que vous pouvez nous dire sur le processus de privatisation en Roumanie dans lequel vous avez été impliquée ?
Dana Gruia Dufaut: L'idée qui a été à la base du processus de privation a été bonne. La manière dont elle a été mise en application l'a été moins. Malheureusement, le régime Iliescu et son époque ont voulu transformer le processus de privatisation en une action populiste, dans le but de montrer au peuple qu'il était privilégié et qu'il n'était pas abandonné. Par conséquent, au lieu de parcourir un processus de privatisation correct, certaines entreprises ont été abandonnées entre les mains d'investisseurs douteux.
Il était clair que „les associations des salariés" (PAS) qui se sont impliquées dans les privatisations n'avaient pas la capacité économique de soutenir l'activité des entreprises. Ultérieurement donc certains en ont profité pour reprendre des sociétés auprès de ces PAS, pour des sommes dérisoires.
En même temps, il est difficile aujourd'hui de critiquer les privatisations.
Les principes formulés à cette époque-là n'étaient pas absurdes, ils auraient pu être bons, mais ils ont été détournés par certains à leur profit. Cela n'est pas valable seulement pour la Roumanie, mais pour tous les autres pays de l'Est.
Il y a eu aussi des privatisations réussites, comme par exemple celle de Dacia, de la BRD ou de la BCR, mais il est aussi vrai qu'à la fin du processus de privatisation on a vu disparaître certaines industries - la fabrication de chaussures, de textiles, tapis, verres, etc.
A l'époque, le prix des terrains et de la ferraille a pesé plus que l'intérêt de l'activité économique, ce qui a conduit à la perte de certains savoir-faire.


Reporter: Pourquoi êtes-vous rentrée en Roumanie en 1990?
Dana Gruia Dufaut: Je poserais la question différemment: pourquoi est-ce que j'ai commencé à travailler en Roumanie?
Je suis née en Roumanie, mais mes parents sont partis en France lorsque j'étais enfant. J'ai suivi le lycée en France et la Faculté de Droit et je me suis inscrite au Barreau de Paris en 1987.
Après décembre 1989, mon père a voulu revenir en Roumanie pour rendre visite à la famille. Je suis arrivée à Bucarest à la fin du mois de février 1990, lorsqu'on vendait dans la rue des „martisoare" avec l'image de Petre Roman.
Dans les années '70, mon père était un avocat renommé en Roumanie et mon grand-père, Andrei Radulescu, a été le dernier président de la Cour de Cassation et de Justice de Roumanie, avant l'installation du régime communiste.
En 1991, je suis revenue deux fois en Roumanie, lorsque j'y ai implanté ma première entreprise à capital français; en 1992 j'ai visité le pays trois fois et ainsi de suite jusqu'en 2000.
J'ai beaucoup travaillé sur la loi des sociétés commerciales, étant impliquée dans au moins 100 dossiers de privatisations.
J'ai visité aussi beaucoup de fabriques de meubles, sucre, verre, partout dans le pays et cela m'a offert une vision sur le droit roumain des affaires qui était en train de se construire à l'époque.
J'ai travaillé en droit comparé, ce que j'ai beaucoup aimé. J'apportais du savoir-faire de France que j'adaptais ici et je voyais immédiatement les différences. J'ai pu ainsi aider les investisseurs, en leur offrant des analyses comparatives entre le droit français et le droit roumain des sociétés et, bien-sûr, les meilleures solutions.
Pratiquement, j'ai commencé le droit roumain des affaires à zéro.
Dans les années 2000, j'ai décidé m'inscrire au Barreau de Bucarest, car je travaillais déjà avec des sociétés françaises sur le territoire de la Roumanie. En 2002, j'ai soutenu une thèse de doctorat à la Faculté de Droit de Bucarest, après avoir fait reconnaître mes diplômes français, puis je me suis inscrite au Barreau de Bucarest en tant qu'avocat définitif.
En 2002, j'ai ouvert le cabinet d'avocats de Bucarest.


Reporter: La Roumanie, est-elle encore triste ? Vous avez déclaré dans une interview que vous aviez découvert un pays triste en 1990.
Dana Gruia Dufaut: Elle ne l'est plus. Mais je garde même à présent dans ma mémoire l'image de ces années - des magasins vides, des voitures poussiéreuses et bâchés, des bâtiments gris, des gens tristes...
Maintenant, il y a des lumières, pas comme à Paris, mais presque. Bucarest est une ville beaucoup plus verte que Paris, presque trois fois plus étendue que la capitale de la France. En plus, Bucarest a beaucoup plus d'espaces verts que Paris et il est dommage de ne pas en profiter.


Reporter: Comment la francophonie, peut-elle faire face en Roumanie à la forte agression anglo-saxonne ?
Dana Gruia Dufaut: Elle résiste. Le problème c'est qu'en raison des nouvelles technologies, on trouve plus facilement des informations en anglais. De ce point de vue, la francophonie a perdu du terrain en raison du fait que l'anglais est la langue dominante sur Internet.
Mais je considère que c'est aussi notre faute cette domination de l'anglais, car nous devrions soutenir certains marchés de niche. Par exemple, les clients de notre cabinet sont heureux lorsqu'ils savent que nous sommes à leurs côtés et qu'ils peuvent communiquer plus facilement en français. Toutes les études que nous leur livrons sont en français, ce qui leur convient.
Le français reste une langue bien positionnée et il me semble qu'en Roumanie les filières de la langue française n'ont pas diminué. Nous devons lutter pour leur maintien, voire même pour leur développement.


Reporter: Quelle est l'image de la Roumanie en France ?
Dana Gruia Dufaut: Pas très bonne.
Aujourd'hui on parle des tsiganes, mais auparavant on parlait des enfants abandonnés, des chiens errants de Bucarest...
J'ai toujours eu la sensation que la presse française était fâchée contre la Roumanie, probablement d'une façon inconsciente, depuis la Révolution de 1989.
A l'époque, la presse française avait découvert la Roumanie et il y avait un enthousiasme incroyable en vue de la consolidation des relations entre les deux pays.
Ultérieurement, les journalistes français ont fait des reportages sur la Roumanie, sur la révolution roumaine, et ils ont découvert qu'ils avaient été trompés dans une certaine mesure, et qu'il s'agissait plutôt d'une révolution de palais.
A partir de là, la lune de miel avec la presse française a été finie et seuls les faits négatifs sur la Roumanie ont été publiés, au détriment de tous les progrès de ce pays depuis 20 ans.
Au fil du temps, nous avons essayé de montrer aux journalistes les investissements français de succès de Roumanie. Il faut cependant constater que cela change peu à peu.


Reporter: Comment voyez vous l'avenir ?
Dana Gruia Dufaut: J'ai toujours aimé voir le verre à moitié plein, pas celui a moitié vide ! Donc l'avenir je le vois positif; je ne peux dire exceptionnel, mais en 25 ans depuis que je suis revenue en Roumanie le jour d'aujourd'hui a toujours été meilleur que celui de la veille et de l'avant-veille. Je crois dans le potentiel de la Roumanie, dans le désir des roumains de faire ce qu'il est nécessaire de faire pour eux même, pour qu'ils puissent vivre mieux! Les 20 dernières années en Roumanie ont été passionnantes et je souhaite que les 20 suivantes le soient autant. ANCUŢA STANCIU


Interview publié par Bucarest Hebdo, le 23.03.2015


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